Lors du CTPA de mars et lors d’une audience, le recteur nous a précisé les conditions d’affectation des futurs fonctionnaire stagiaires.
Vous trouverez ici la circulaire nationale concernant l’affectation des fonctionnaires stagiaires.
Il est prévu que l’académie de Reims accueille 217 fonctionnaires stagiaires.
Vous trouverez ici la répartition par disciplines des fonctionnaires stagiaires.
Ceux-ci viendront pour moitié d’une autre académie, la nôtre n’ayant pas un vivier suffisant, et ils apprendront vers le 25 août qu’ils sont affectés dans tel ou tel établissement : ils devront en peu de temps trouver à se loger, déménager, prendre contact avec l’établissement, le professeur tuteur, choisir (car bien évidemment, il ne saurait être question de leur imposer une journée avant le 1er septembre,
date à laquelle ils seront « embauchés » sans qu’il y ait lettre de mission et frais remboursés)
d’assister à la journée d’accueil du 30 août où ils rencontreront les IPR… et peut-être
préparer quelques cours ! Heureusement, l’accent sera mis sur l’accueil !
Quel temps de service ? Quelle formation ?
Selon les supports ou postes bloqués, les fonctionnaires stagiaires devront assurés de 12 h à 18 heures de cours par semaine. A cela, s’ajouteront deux heures d’observation dans la classe du tuteur et une heure d’entretien ! Soit 20 heures par semaine minimum !
Dans le cours de l’année, les stagiaires auront 10 jours de formation, avec remplacement de Robien dans les établissements, et deux semaines de stage massés en janvier-février. Aucun cahier des charges n’est défini à ce jour ! Vive l’improvisation !
Où ?
Pour le mouvement intra, ce sont 217 postes ou BMP qui ont dû être « bloqués », ce qui ampute fortement le nombre de postes offerts au mouvement intra. Le SNES a d’ores et déjà demandé au rectorat la possibilité de faire évoluer ces supports et de ne pas les voir bloquer ad vitam aeternam.
Dès que nous avons eu connaissance de ces supports, nous sommes intervenus auprès du rectorat pour dénoncer le fait que des établissements difficiles aient été choisis pour servir de supports.
Le rectorat a pris en partie en compte certaines de nos remarques et certains supports seront déplacés.
Professeurs tuteurs.
Une charge de travail colossale les premiers temps ;
ils seront les seuls intervenants jusqu’aux premières vacances
! Il est prévu qu’ils aillent une heure par semaine dans
la classe de leur stagiaire et qu’il y ait une heure d’entretien
par semaine ! Qui oserait imaginer que le travail s’arrêtera
là ? Qui va aider les stagiaires à préparer leurs cours ?
De plus, ils devront remplacer leur stagiaire deux
semaines, quand ceux-ci seront en stage, en étant eux-mêmes
remplacés par des personnels précaires.
Pour quelle rémunération ?
Mystère !
Rassurez-vous, ils auront droit à une journée de
formation en juin.
Refusons collectivement d’être dupes ! Refusons de participer à ce simulacre de formation !
Le SNES vous propose donc la pétition suivante que vous pouvez télécharger.
Monsieur le Recteur, Monsieur le Doyen des Inspecteurs,
Le ministère a décidé de bouleverser les conditions de mise en stage des PLC2 dès septembre 2010, dans le seul but de réaliser des économies (suppression de 3000 postes d’enseignants) et sans se soucier de la qualité de l’enseignement dispensé aux élèves.
Les lauréats de concours affectés dans l’académie le seront à temps plein (jusqu’à18 h pour un certifié, 15 h pour un agrégé, 35 h pour un CPE, 36 h pour un documentaliste) alors que les textes prévoient la possibilité d’un stage de 12 h. A cela, vont s’ajouter, les premières semaines, des heures d’observation dans les classes du tuteur, et de la concertation avec lui.
Les lauréats des concours 2010 seront donc mis directement sur le terrain à temps plein dès la sortie de la fac, sans formation, avec une charge de travail énorme, avec un professeur tuteur qui aura la totalité de la charge d’accompagnement à assurer, la formation en IUFM ayant disparu.
En tout début d’année, comment le tuteur aura-t-il le temps, en plus de son propre service, d’aider un stagiaire 18 h alors qu’il sera l’unique intervenant jusqu’aux premières vacances.
Il y aura ensuite deux semaines de formation en janvier pendant lesquelles les stagiaires seront déchargés de cours dans leur établissement et remplacés par leur tuteur, lui même remplacé par des personnels précaires. Quel enseignant a envie d’abandonner ses classes en cours d’année ?
Les élèves verront donc se succéder 2 ou 3 professeurs pendant l’année, dans le « meilleur » des cas, c’est-à-dire, si le rectorat trouve des remplaçants en cours d’année, malgré une pénurie de plus en plus criante. Il est même envisagé que ce soit des étudiants de M1 ou M2, préparant le concours qui assurent ces remplacements des professeurs tuteurs, dans le cadre de leur formation.
Les conditions d’entrée dans le métier et la qualité de l’enseignement dispensé s’en trouveront fortement dégradées !
Dans de telles conditions, il faut s’attendre à des démissions massives de ces futurs enseignants et à de fortes perturbations dans le fonctionnement pédagogique des établissements.
Nous exerçons des métiers qualifiés, à hautes responsabilités, qui nécessitent de s’apprendre progressivement. Le dispositif prévu est une véritable catastrophe pour nos futurs jeunes collègues, pour les professeurs tuteurs et pour les élèves.
Nous demandons au Ministère de renoncer à cette réforme, véritable régression en matière de formation professionnelle des enseignants. La formation des maîtres doit certes être repensée, revalorisée, mais dans le sens d’une amélioration, dans l’intérêt des élèves comme des personnels.
En conséquence, nous sommes au regret de vous informer que nous ne participerons pas à l’accueil des lauréats de concours qui seront affectés à temps plein dans notre établissement sans formation digne de ce nom : nous refuserons toute fonction de conseiller pédagogique/tuteur dans ces conditions.
Nous vous prions de recevoir l’expression de nos sentiments respectueux.
Si vous allez être stagiaire à la rentrée 2010, vous trouverez toutes les informations sur votre affectation dans une académie sur ce lien