Edito
Aujourd’hui plus qu’hier et bien moins que demain...
Au terme d’une année scolaire 2010-2011 particulièrement chargée, significative
de la détermination du gouvernement à appliquer sans état d’âme et sans retard la ligne politique qu’il s’était fixée (cf. l’entrée en vigueur, ce 1er juillet,
de la réforme des retraites, malgré le vaste mouvement social interprofessionnel
de l’automne dernier…), rythmée, dans notre secteur de l’éducation, par des pressions plus ou moins fortes de nos chefs d’établissements (HSA, Histoire des Arts, validation du LPC,…), des consultations institutionnelles bien démagogiques
(celle, par exemple, sur les rythmes scolaires…ou celle encore sur l’évaluation des enseignants), des injonctions idéologiques (labellisation forcée des écoles et collèges RAR en ECLAIR, extension du dispositif « Cours le matin, sport l’après-midi,…), des déclarations ministérielles et/ou présidentielles bien fallacieuses (telles l’onéreuse campagne de recrutement de 17 000 enseignants alors que 16 000 postes sont supprimés… ou encore la promesse de non suppression de postes dans les écoles en 2012 !), des publications bien opportunes de rapports et/ou missions parlementaires... (ainsi, dans son rapport paru le 21 juin, M. Carle propose une « nouvelle architecture pour l’école » et, entre autres, préconise d’intégrer la masse salariale des personnels dans la dotation globale de l’établissement… ou encore le rapporteur de la mission parlementaire
« sur la formation initiale et les modalités de recrutement des enseignants
», M. Grosperrin, envisageait-il le 30 juin dernier la suppression des concours d’enseignants et le recrutement local…), visant toutes à mettre en oeuvre un projet éducatif régressif, foncièrement inégalitaire, viscéralement alors que nous pensions pouvoir goûter à un repos bien mérité, les dernières provocations laissent malheureusement à penser que la trêve estivale n’aura pas lieu ! ...