Préférant suivre l’organisation des chefs d’établissement, le Ministère a pris la responsabilité d’imposer les épreuves de spécialités au mois de mai, alors que le SNES-FSU réclamait leur positionnement en juin juste après l’épreuve de Philosophie. À quelques jours de l’échéance, nous constatons la situation catastrophique à laquelle les professeurs en lycée sont à nouveau confrontés.
UN CALENDRIER INTENABLE, UNE PRESSION INSUPPORTABLE
Les professeurs convoqués pour la correction des épreuves de spécialités vont devoir assurer à la fois les corrections sur support dématérialisé d’un paquet pouvant aller jusqu’à 40 copies tout en devant assurer au même moment toutes les autres charges de travail habituelles d’une fin d’année scolaire : conseils de classe, procédures d’orientation, échanges avec les familles, derniers cours et dernières évaluations, surveillance et correction des épreuves écrites et orales de BTS. Ces épreuves écrites de baccalauréat revêtent une réelle importance pour les élèves de terminales puisque c’est 32% des coefficients totaux du bac qui se jouent sur ces deux spécialités. Il en résulte une vraie responsabilité pour ce travail de correction, un besoin de temps et des moments d’harmonisation et d’entente selon les disciplines. Cela requiert toute la sérénité des personnels réquisitionnés. La note de service ne prévoit aucun dispositif pour leur permettre de corriger dans de bonnes conditions.
Il est insupportable de faire peser sur les collègues requis pour les corrections une telle pression à cette époque de l’année, et de ne pas accepter qu’ils se consacrent exclusivement à l’évaluation du baccalauréat pour laquelle ils ont reçu un ordre de mission. C’est cette mission qui doit primer, elle nécessite de pouvoir s’y consacrer pleinement.
LE SNES-FSU À LA MANOEUVRE
Le SNES-FSU continue de se battre actuellement pour obtenir des journées de dispense de cours pour les collègues convoqués comme cela existe pour les BTS.
Au niveau national, nous sommes intervenus maintes fois au ministère et sommes maintenant à l’initiative du courrier intersyndical qui interpelle le ministère.
Au niveau académique, nous sommes déjà intervenus dans les instances (comité de suivi, comité technique) pour démontrer concrètement que le calendrier imposé était intenable. Déjà des collègues d’autres académies ont obtenu gain de cause.
AGIR DANS NOS ETABLISSEMENTS POUR BIEN TRAVAILLER
Dans le prolongement de ces interventions, le SNES-FSU demande la limitation des paquets de copie à 16, correspondant à la charge de travail qu’implique cette décharge de 4 demi-journées. Le SNES revendique également la mise en place du matériel nécessaire à la correction dans de bonnes conditions dans les établissements et la mise à disposition des versions papiers des copies pour les collègues qui le souhaitent
Réunissons nous dans les établissements pour porter cette demande ! Rapprochez-vous des militants locaux du SNES-FSU ou de la section académique pour obtenir des conseils et des outils afin de porter cette revendication légitime.
Cela démontre une fois de plus qu’il est nécessaire de revenir à une organisation du bac fondée sur des épreuves nationales et terminales, en fin d’année, clairement définies et ancrées dans l’évaluation des apprentissages scolaires. Le SNES-FSU continuera d’agir en ce sens.