La Commission des affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée nationale a rendu sa copie. On peut s’inquiéter de certaines formulations et de quelques termes, mais il y a des éléments sur lesquels nous pouvons envisager de nous appuyer, en ce qu’ils font écho à nos mandats en cours ou en projet.
Petit florilège :
"ce qui est ici présenté comme une force de l’EMI, à savoir son utilisation possible et souhaitable dans tous les enseignements disciplinaires, et son caractère transversal, peut aussi, à notre sens, devenir une faiblesse. Intégrée comme composante des différents parcours de l’élève (parcours citoyen, socle de connaissances et parcours d’éducation artistique et culturelle), l’EMI finit par être partout... ou nulle part ! Pourtant, comme l’affirme le rapport du comité d’experts présidé par Mme Nathalie Sonnac rendu au ministre de l’Éducation nationale en 2021,
« l’absence d’un curriculum dédié à l’ÉMI ou encore d’une évaluation explicite et systématique des compétences participe de façon évidente de ce manque de visibilité et de cohérence des formations mises en œuvre »."
"nous proposons d’aller plus loin en faisant de l’EMI une véritable discipline, disposant d’horaires obligatoires dédiés, du cycle 3 de l’école élémentaire (CM1-CM2) au lycée. Cet enseignement aurait vocation à être assuré par les professeurs documentalistes, dont la formation initiale aux sciences de l’information les prépare à ces enjeux, en collaboration avec un autre membre du corps enseignant selon les sujets abordés. Cette ambition renouvelée pourrait aller de pair avec la revalorisation du métier de professeur documentaliste, qui passerait notamment par la création d’une agrégation, dans le prolongement du CAPES récemment créé."
"Revaloriser la formation initiale et continue des professeurs à l’EMI et placer les professeurs documentalistes au cœur des dispositifs d’enseignement renforcés, créer une agrégation spécifique pour cette discipline"
A suivre...
Guillaume Guimiot